Le contrôle technique intervient en phase de projet et durant l’exécution des travaux. Il concerne les ouvrages d’infrastructure et le complexe formant la couche de jeu.
La norme NF P90-113 « Sols sportifs – Terrains de grands jeux gazonnés – Conditions de réalisation » et le CCTP constituent les principaux référentiels de contrôle technique.
Il contribue à la prévention des différents aléas techniques susceptibles d’être rencontrés dans la réalisation des ouvrages, et de contrôler leur solidité et leur pérennité. Le contrôle technique est indispensable pour s’assurer du respect des critères de performances sportives et de la sécurité des utilisateurs. Enfin, le contrôle technique permet de vérifier la conformité aux référentiels en vigueur (normes, textes législatifs et règlementaires, CCTG, règlements fédéraux, etc.).
L’analyse du substrat concerne la couche de jeu. Elle permet de contrôler la nutrition du végétal, l’ancrage au sol, l’infiltration de l’eau, le transfert d’eau vers le drainage, les performances sportives et d’assurer la sécurité de l’utilisateur.
Les principaux points de contrôle sont :
Pour les substrats à base de terre végétale et de sable, le seul respect des critères normatifs ne suffit pas à garantir le bon fonctionnement agronomique de la couche de jeu. Il est vivement conseillé d’affiner la composition du mélange par des essais préalables en laboratoire (choix du sable d’amendement, vérification des performances d’infiltration d’eau, etc.).
Les modalités de mise en œuvre des substrats impactent sensiblement sur leurs performances agronomiques et hydrauliques. Une vigilance particulière est à apporter à la teneur en eau initiale du mélange et au mode opératoire inhérent à son installation.
L’analyse du réseau de drainage superficiel concerne la couche de jeu. Elle permet d’étudier le captage des eaux de surface, le transfert du drainage profond et la capacité filtrante du substrat.
Les principaux points de contrôle sont :
L’efficience du recoupement entre les réseaux de drainage superficiel et profond est essentielle pour assurer la continuité hydraulique. Ce point sensible mérite un contrôle particulier (près d’un tiers des terrains vérifiés présentent des dysfonctionnements à ce niveau).
La plupart des terrains étant construits sur des fonds de forme non traités et dans des zones peu favorables en termes géotechniques, les réseaux de drains profonds vieillissent souvent prématurément et impactent de façon sensible les performances agronomiques du tapis végétal
L’état d’usure du tapis synthétique impose son remplacement. Afin de conforter l’opération de réfection, le maitre d’ouvrage souhaite vérifier les qualités et la conformité constructives de l’aménagement, ainsi que réduire les risques d’aléas techniques lors des travaux.
Le terrain est constitué d’une moquette synthétiques chargée en sable et granulats élastomères SBR, posée sur une couche de souplesse préfabriquée à base de granulats de caoutchouc. La couche de fondation est en matériau granulaire de type grave. L’aire de jeu est ceinturée par ne piste en revêtement synthétique.
La mission comprend vingt essais de portance en surface de la couche de fondation, un contrôle de la grave drainante (perméabilité, composition, épaisseur), une vidéo-inspection des réseaux de drainage et de collecte.
Le terrain n’est pas muni de drains profonds, mais juste de deux collecteurs longitudinaux, fonctionnels, hormis sur un point d’affaissement localisé.
Les résultats de portance affichent des valeurs supérieures à l’exigence minimale de 30 MPa. La couche de fondation est conforme aux spécifications normatives mais elle est surmontée d’une couche d’aveuglement de 1,7 cm d’épaisseur, fermée et riche en fines, faisant obstacle à l’infiltration des eaux.
La couche de fondation est récupérable mais la couche d’aveuglement doit être retirée et remplacée. Un réseau de drainage doit être installé et raccordé aux collecteurs existants dont une anomalie ponctuelle sera réparée.
